Accueil > Tracts > Mais que fait la police ?
  •   |   {id_article}  |  
      |  
  • Article

Sommet de Gênes

Mais que fait la police ?

Le juillet 2001

Les sommets internationaux sont devenus, au moins depuis Seattle, des moments forts et spectaculaires où s’affrontent des logiques opposées. Dans ce cadre, et cela s’est vérifié à Nice, Prague, Barcelone ou Göteborg, les fins et les moyens sont radicalement différents.

Pour maintenir les rencontres internationales comme celle de Gênes dont la légitimité est remise en cause par les énormes mobilisations populaires, les élites demme celle de Gênes dont la légitimité est remise en cause par les énormes mobilisations populaires, les élites des états utilisent tous les moyens à leurs dispositions : censure, contrôle des médias, polices politiques, constitutions de fichiers, suspension des libertés de circuler, fermetures des gares ou des ports, contrôles policiers, forces de répressions, agents provocateurs, calomnies... Après Göteborg en Suède où un manifestant a été très gravement blessé par les forces de l’ordre d’une balle dans le dos, les polices européennes n’hésitent plus à tirer à balles réelles sur des manifestants, comme aujourd’hui à Gênes. C’est là la seule réponse des Etats à la colère populaire. C’est une escalade grave dans la violence d’Etat qui conforte la violence économique d’un système injuste : le capitalisme.

Fait important que la mort du manifestant s’est déroulé à un kilomètre en dehors de la zone rouge. Les autorités ont délibérément envoyé des carabiniers dans des zones peu maîtrisées, loin des défenses passives comme les grilles de 4 mètres ; ce qui ne pouvaient qu’entraîner des dérapages dans chaque camp. Alors que les autorités vantaient la solidité du bouclage du centre de Gênes, la qualité de l’entraînement des carabiniers capables de protéger le G8 sans effusion de sang, un manifestant est tout de même mort assassiné par une arme à feu (chargée à balles réelles) qui n’aurait jamais du être en possession d’un carabinier.

De plus, nous tenons à marquer notre indignation face au traitement médiatique dont sont victimes les ans les anarchistes. A en croire les médias, les anarchistes seraient tous violents et les manifestants violents de Gênes seraient tous anarchistes. La réalité est différente. En effet, les anarchistes ne sont pas majoritairement violents, loin de là, seulement il n’est jamais question des milliers de manifestants non-violents défilant pacifiquement sous la banderole "Anarchistes contre le G8". D’autre part, même si nous sommes en total désaccord, quant aux moyens d’action, avec le Black Block, ce ne sont pas de simples casseurs : ils ne s’attaquent qu’à des symboles du capitalisme et de l’Etat, non par plaisir de la castagne mais par dénonciation de l’oppression économique et sociale. Dans cette manifestation comme dans bien d’autres auxquelles nous participons tout au long de l’année, nous anarchistes, nous battons pour instaurer une société sans classe, ni Etat fondée sur l’entr’aide, la coopération, l’autogestion, le libre contrat... En outre, nous remarquons que les médias se font guère l’écho de nos meetings, conférences-débats, librairies, éditions, écoles autogérées (comme Bonaventure) et bien d’autres actions qui sont pour nous plus importantes - car plus constructives - que les manifestations de contestation.

Nous dénonçons ainsi la criminalisation systématique du mouvement social et sa répression, ainsi que son dénigrement par l’acharnement à ne montrer que les aspects négatifs, et affirmons qu’il n’y aura pas pas de paix sociale tant que le partage des richesses produites ne sera pas une réalité.

Nous réaffirmons notre solidarité à nos camarades rassemblés sous la bannière des "anarchistes contre le G8", harcelés par les forces policières, et demandons la relaxe de toutes les personnes arrêtées, la réouverture des frontières et le rétablissement de la libre circulation des personnes.

Suivre la vie du site RSS 2.0 | SPIP | Mgs MGS | Fédération Anarchiste FA