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Contre les saigneurs du G8 !

Le mercredi 22 janvier 2003

Le G8 se déroulera les 1er, 2, et 3 Juin 2003 à Evian. Le G8 regroupe les
gouvernements des 8 pays les plus riches et industrialisés du monde, il
impose un ordre mondial au profit d’une minorité richissime et au détriment
d’une immense majorité d’individu-e-s asservi-e-s et opprimé-e-s. Nous
pensons qu’il doit exister entre les êtres humains des rapports autres que
marchands, de domination, d’aliénation ou d’exploitation. La pollution, les
gâchis des ressources naturelles, les écarts de richesses sont de plus en
plus catastrophiques. La globalisation se traduit par une dégradation des
conditions de vie, de travail et par un contrôle social renforcé. Le
patronat, avec le soutien des Etats, prend l’offensive : destruction des
services publics, régression du droit du travail, précarisation,
flexibilité, licenciements, casse des acquis sociaux (sécurité sociale,
retraites...).

Ce système capitaliste ne peut pas être réformé, car il conduit
inéluctablement à ces effets. La rupture avec le capitalisme est à nos yeux
la seule voie possible pour empêcher une catastrophe économique humaine et
écologique.

Le capitalisme c’est la guerre

La guerre est un état permanent de la société, presque tous les domaines de
la vie sociale sont soumis à la logique de la militarisation. Les lobbys
militaro-industriels se servent du prétexte du terrorisme pour intensifier
la guerre mondiale contre les pauvres, les exploité-e-s et toute forme de
résistance à l’ordre capitaliste. Ils sont un des principaux moteurs de ce
système. Si nous voulons stopper la machine de guerre il faut nommer,
bloquer et attaquer ses responsables, ses logiques et ses structures. Au
service des états et des capitalistes, l’armée réprime les luttes sociales
et impose un ordre mondial qui opprime les peuples (Argentine, Algérie,
Chine, Tchétchénie, Irak ...).

La militarisation et la marchandisation de la société et des individu-e-s
induit des rapports entre les personnes marqués par les inégalités, l’
entrave des libertés fondamentales et l’oppression patriarcale. Les logiques
capitalistes provoquent, en particulier, une globalisation et une régression
de la situation des femmes dans le monde comme la précarisation massive, la
marchandisation des corps ou la perte d’autonomie.

Le fait de circuler dans notre monde est réservé à celles et ceux qui en ont
les moyens. Bien sûr pour les gens du Sud, les forteresses du Nord (Europe
ou USA) ont des barrières à franchir quelqu’en soient les coûts humains :
morts, racisme, discrimination etc. Ceux et celles qui arrivent à franchir
les frontières, qui divisent les exploité-e-s et sont l’expression des
nationalismes, vont devenir de la main d’ouvre surexploitée au plus grand
bénéfice du patronat et des mafias (en particulier pour les personnes qui se
prostituent). Mais dans les pays du Nord, la mobilité est aussi réservée à
celles et ceux qui peuvent payer.

Autogestion, action et démocratie directes contre les Etats et le Capital

Faire entendre notre voix nous paraît d’autant plus nécessaire que, à la
différence de beaucoup, nous remettons en question non seulement les effets
mais aussi les causes de la globalisation : le capitalisme, ainsi que l’
étatisme et le parlementarisme qui enferme les populations sous une tutelle
les empêchant de disposer d’elles mêmes, les asservissant à travers le
salariat, la police et la magistrature, mais aussi en favorisant toutes les
formes d’aliénation, religieuses, sexistes, racistes ou homophobes.

A un niveau jamais connu durant ces dernières années, se développent des
expériences d’auto organisation et d’action directe, de refus de plus en
plus lucide et conscient de la délégation de pouvoir et des voies étatiques
ou institutionnelles du changement social.
Nous pensons que ces mouvements peuvent converger sur ces trois éléments
fondamentaux :
- Le refus de la délégation de pouvoir et notamment de la voie
étatique du changement social
- l’auto-organisation et l’autonomie du mouvement social sur des
bases antiautoritaires
- l’action directe révolutionnaire et la désobéissance sociale

En effet, la lutte des classes n’est pas morte ! Seule la lutte collective,
dans nos lieux de travail et de vie, peut permettre la construction d’une
force d’opposition réelle à l’offensive capitaliste.

Convergence des luttes anti-autoritaires et anti-capitalistes : CLAAAC G8 !

Les organisations signataires s’engagent à tout mettre en ouvre pour
participer à la campagne anti-G8, aux collectifs et initiatives locales et
régionales, au village alternatif, anticapitaliste et anti-guerre (VAAAG)
ainsi qu’à la participation au cortège noir et rouge dans les manifestations
de masse, à l’initiative « feu au lac » et à une initiative pour l’ouverture
des frontières, le tout dans le cadre et les orientations du texte
ci-dessus.

Premières organisations signataires :
Alternative libertaire / Fédération anarchiste / Organisation communiste
libertaire /
Organisation socialiste libertaire / Réseau No pasaran / Syndicats CNT
(interco 73, 42, 69, ..)

Contact :
CLAAAC G8
c/o : La plume noire, 19, rue Pierre Blanc, 69001 Lyon

mail : claaacg8@claaacg8.org

site internet : claaacg8

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